Premier jour

Bon ben nous voilà dans notre chambre. Tristan nous est déjà confisqué pour aller faire un tour dans Benalla avec le chef pilote (un anglais qu’on n’aime pas trop) qui nous a proposé de nous prêter sa voiture de temps en temps. 

Dès qu’il revient on chausse la poussette et hop on part à la découverte de la ville, il n’y a pas de raison moi aussi je veux la voir cette ville dont j’ai tant fantasmé en regardant Google map.

Leur ramage n'égale pas leur plumage, ils chantent comme des vieux corbeaux

On est bien fatigués mais tellement contents de voir à quel point la ville est jolie et agréable, surtout arrivés au lac, c’est magnifique. 

Bon le faux Gaudi n’est pas à la hauteur mais c’est quand même sympa et ça fait un bon terrain de jeu pour Galane encore. La pauvre fait une jolie chute en l’explorant, mais ça va elle tient le coup alors on repart et on s’arrête manger un bout dans un petit resto. Enfin c’est vite dit, ici les restos, c’est pas leur truc. Il y a pas mal de « take away »(« à emporter ») : fish and chips, thai, mc do et autres snacks, mais de resto, le seul qu’on a vu c’est cette pizzéria, et encore faut voir ce qu’ils nous servent. Bon, tant pis, en même temps on n’est pas là pour la bouffe.

glace au bubble gum

Quoique je dois dire que je suis assez fan de fish and chips et de cheddar, quant à Tristan il se régale des trucs nouveaux, surtout quand ça a des couleurs d’une autre planète et des goûts bizarres. Galane aime les chips, crisps, fries ou frites, n’importe elle les aime toutes, et ici c’est dur de les éviter.

Magnolia géant

Une fleur de plus dans le jardin botanique

Bon enfin revenons passer notre première nuit à l’aérodrome. Il est tout illuminé car il y a des avions qui volent de nuit, c’est magnifique, d’autant que la lune est presque pleine. Le lendemain matin, nous nous préparons avant d’aller prendre notre premier petit-dej au club-house, et là, c’est là que tout commence…

 Tristan passe dans le bureau de la chef pour des papiers pendant que je fais du thé. A ce moment-là je n’avais pas encore découvert la superbe machine à faire de l’eau bouillante, typiquement australienne à ce qu’il paraît, une espèce de grosse boîte accrochée au mur. Et là le chef-pi arrive, me salue à peine et me dit qu’il y a le briefing tous les jours à 9h, que c’est pas long, 15min. Alors je lui demande quelle heure il est et il me dit « 9h -2 », donc je réponds que c’est parfait (pour Tristan bien sûr) et là il me fait comprendre que ça ne l’est pas tant que ça. Je comprends enfin que nous ne sommes pas les bienvenus à cette heure-ci le matin… Soit, on a acheté une bouilloire l’après-midi-même ! Et depuis on prend les petits dej sur notre « terrasse » : il ne s’agit que de nos petites marches pleines de crottes d’oiseau, mais depuis on les a bien nettoyées et surtout on a récupéré une table de pique-nique !

Bon mais alors le pire c’est qu’on n’a pas revu Tristan de la journée. J’avoue que ça  a été un choc pour moi comme pour Galane qui me l’a bien fait sentir pendant plusieurs jours. « Il est où mon papa, je veux mon papa, pourquoi les avions ? pourquoi les pilotes ? », etc. En plus on devait aller faire des courses, ce type devait justement nous prêter sa voiture dans la journée, on n’avait rien à manger, et comme vous le savez rien à manger pour moi = panique à bord ! Alors qu’à cela ne tienne, à 12h30 je prends les filles et nous voilà parties pour une expédition en ville à la recherche de nourriture. Bon ça va, en 10min on est au premier snack, on s’en est bien sorties. Et voilà que Tristan arrive avec la voiture. Le gars ne la lui a laissé que le temps d’aller manger alors il nous ramène (c’est déjà ça) et on mange rapido avant qu’il ne reparte.

Dure dure la première journée mais « no worries » (« pas de soucis ») comme ils disent ici, tout va s’arranger.