jeudi 21 novembre 2013

Road trip

Pas évident de conduire à gauche un break de 12m de long à boîte automatique, on cumule les obstacles. 

Mais ça marche, notamment parce que les avenues sont larges et il y a peu de trafic, les routes sont belles, les australiens roulent à la bonne vitesse, les bandes blanches crient dès qu’on diverge sur la gauche, et puis les informations sont claires, tellement claires que dans les virages des panneaux voire parfois des écrans nous indiquent une vitesse conseillée. Et pas sur un ton répressif comme chez nous où on a l’impression de se faire engueuler par les écrans qui nous disent qu’on a roulé 20 Km/h au-dessus de la limite, pas bien ! Ici, c’est un peu avant le virage, un petit écran sympa nous signale que si on continue à cette allure on ne le passera pas le virage. 

Ah qu’on commence à l’aimer ce pays où tout semble simple et tranquille. Les paysages à perte de vue, les routes entretenues, les bâtiments de plein pied, les nombreux terrains de jeu pour les enfants sont propres et modernes, et puis les gens d’une manière générale sont easy going. On a presque l’impression d’être dans l’hémisphère sud… ah mais oui c’est bien ça : les gens sont accueillants et chaleureux, ça doit être une question de magnétisme terrestre.


On parcourt des paysages ma foi assez proche de ceux que l’on connaît, mais la végétation est totalement différente, et alors les villes (on dirait des villages) ne sont faites que de petits bâtiments dont on voit les toits multicolores défiler sous mon appareil photo trop lent malheureusement.

J’ai envie de prendre tout en photo et surtout les pancartes « attention kangourous », mais aussi les forêts d’eucalyptus, mêlées de fougères, de palmiers et autres variétés qu’on n’imagine pas dans nos paysages normands. Oui parce que sinon les prairies sont vertes, vallonnées et parsemées de moutons, de vaches (notamment la bonne vache milka avec ses jolies tâches), mais aussi de taureaux noirs, à la camarguaise. Mais on roule toujours à gauche... ou pas, car il y a eu un beau loupé : on a loupé la pancarte « keep left » (« restez  à gauche » ) qui trône à chaque embranchement pour rappeler à ces débiles de touristes qu’on est en Australie (youpi!!!). On s’est retrouvés nez à nez avec d’autres voitures, ça fait bizarre, d’autant qu’une autre débile (quoiqu’elle avait l’air local, mais blonde) nous avait suivis ! Enfin tout s’est bien passé, l’un d’entre eux nous a presque escortés pour qu’on puisse sortir de ce pétrin.

Galane ne dort pas, elle joue, Anémone n’aime pas trop la voiture, on l’a beaucoup entendue ces jours-ci, la pauvre qui pleure rarement d’habitude.

 On arrive sur la Great Ocean Road, on débouche sur des paysages à couper le souffle : la mer est bleue, les vagues sont hautes, le sable est fin, la végétation est dense au-dessus des impressionnantes falaises dont on croirait qu’elles vont s’effriter d’un moment à l’autre. Et de l’autre côté de la route toujours ces forêts d’eucalyptus. Malgré la fatigue, on essaie d’ouvrir l’œil à la recherche de koalas et de kangourous mais ce ne sera pas pour aujourd’hui. 






 On essaie de planifier où on va dormir car on n’a pas eu de nouvelles de notre couchsurfeur, j’ai essayé d’appeler mais le numéro n’a pas l’air de marcher. Finalement il nous appelle en fin de journée et ça tombe bien car on arrive justement à Apollo Bay.

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