dimanche 1 décembre 2013

Première sortie

Samedi c’était le jour K, celui où on a vu des kangourous pour la première fois !
Et pour fêter ça, voilà une petite chanson que nous avons apprise avec Galane, ça se chante sur l’air de Frère Jacques (ils connaissent tous la version française) :
“Cuddly Koalas, cuddly koalas,
Possums too, possums too
Wallabies and wombats, wallabies and wombats
Kangaroos, Kangaroos”

Hier soir en rentrant de notre petit périple, on est passés par le golf de Benalla où on espérait voir un kangourou. Mais en arrivant : Ô surprise, c’était toute une tribu qui attendait là en nous regardant toutes oreilles tendues ! Je vous laisse découvrir en image…

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Chboing, chboing, chboing, ça doit être fatiguant quand même…

Galane est ravie mais elle ne saute pas partout car elle est un peu dérangée depuis l’après-midi. Elle a probablement pris un coup de chaud, mais enfin elle s’est vite rétablie, pas de soucis.

On est partis à l’aventure le matin avec un malheureux sandwich chacun (très beau, très bon, mais ce n’est pas ça qui va nourrir son homme, enfin surtout moi) et une mauvaise copie du plan du parc national du Mont Samaria. Mais enfin comme on habite Samaria Road, on s’est laissés guider en direction du Sud à travers la pampa australienne, autrement dit le bush.
Avant d’arriver je croyais que le bush c’était là-haut, les terres inhospitalières du désert australien. J’imaginais la terre rouge feu parsemée de buissons jaunes grisâtres séchés et les chemins à peine praticables en 4*4… bref ce qu’on voit dans les films, et que tout le monde rêve de voir en Australie, sauf moi vous l’avez compris.
les boîtes aux lettres des pèlerins
Et bien finalement le bush est à côté de chez nous. Pas celui-là, ouf ! Le bush c’est tout ce qui n’est pas la ville, mais la campagne prédomine ici, voire la savane autour de Benalla. Ca me rappelle parfois la vision que j’avais en haut des falaises du pays Dogon, une terre plate et jaunie par le soleil brûlant avec ici ou là de grands arbres dont on ne sait pas de quoi ils peuvent bien se nourrir.
Ici il y a de l’eau quand même. Et des moyens. Qui s’arrêtent à la limite de la logique. C’est-à-dire qu’ils mettent de l’argent dans la santé et le bien-être des enfants mais pas dans le goudronnage des routes qui ne desservent que 3 pèlerins. 



On a roulé, roulé sur de longues lignes droites, à perte de vue, jalonnées d’Eucalyptus à travers lesquels on voyait cette savane peu à peu s’élever en colline et verdir. On a même vu des champs d’oliviers !





Puis, subitement, plus rien, c’est-à-dire que la Samaria Road continuait bien tout droit mais sans goudron. Et les dernières bifurcations étaient du même acabit : on les avait pris pour des chemins forestiers comme on a chez nous. Et bien non. Après avoir demandé notre chemin à des pèlerins qui habitent là-haut, on a appris qu’il s’agit bien de routes qui mènent… quelque part (non, pas à Rome, ici ça ne marche pas).

Et là on a compris pourquoi ils ont tous des 4*4 ou des voitures pick up.
Et là j’ai demandé à ce qu’on fasse demi-tour parce qu’on était vraiment short en essence et en eau pour se lancer… dans le bush !

Alors tant pis pour le Mont Samaria, on s’y prendra plus tôt. Mais c’est pas grave : on va mettre de l’essence à Swanpool, à quelques km de là, on achète des chips (en complément de notre sandwich, ouf, je suis sauvée) et on reprend la route en direction du lac Nillahcootie.



Sur la route, les panneaux nous indiquent « Kangourous sur 2Km », « Koalas sur 3Km », alors on ouvre l’œil mais rien.







Le lac est très joli mais les abords un peu rudes au premier abord justement. Il y a quelques pêcheurs là  près du barrage, des tables de pique-nique et puis des graviers … on est un peu déçus, mais vite on s’aperçoit que plus loin, il y a des enfants qui courent dans une herbe verte. Alors on fait quelques centaines de mètres et nous voilà installés au bord d’une petite plage, à l’ombre d’un Eucalyptus, prêts à croquer dans nos sandwiches tant attendus.

On a fini par y passer l’après-midi, et même se baigner. C’est Galane qui nous a motivés l’un puis l’autre pour l’accompagner dans l’eau mais évidemment elle, n’a pas voulu y aller la coquine. Pourtant cet été elle était très à l’aise dans l’eau, je pense que comme pour tout elle a besoin d’un petit temps d’adaptation. Bon en tous cas elle a bien fait de nous motiver parce qu’on s’est pris notre premier bain australien.
A côté de nous, il y avait une rampe de mise à l’eau, on a vu défiler des 4*4 qui venaient déposer des bateaux équipés de planches et bouées en tout genre. Mais sur la plage, personne. On était 3 familles, et encore l’une d’entre elles faisait aussi du bateau. Bon il y avait du vent, ce sera peut-être plus rempli plus tard dans la saison.

Alors qu’on faisait des galipettes, Galinette a arraché une touffe d’herbe et nous l’a faite sentir en nous disant que ça sentait l’orange. Elle avait raison la poulette : en fait ce sont les feuilles d’eucalyptus qui avaient une odeur d’agrume. Il y en a différentes sortes et là où on était ce sont des lima stringybark.





On en a profité pour aller faire un tour à Mansfield à une dizaine de km de là, une petite ville très jolie, et très similaire à Benalla, puis on a regagné le club où c’était la soirée resto (comme chaque vendredi et samedi).





  Le chef-pi d’un air blasé nous a dit que lui était allé voir de la merde au cinéma de Wangaratta et que toutes les villes étaient les mêmes de toute façon. Ça ne fait que 5 semaines qu’il est là, je sens que l’été va lui paraître long…
Les boutiques ont une petite devanture mais des rayons exra-longs






 Heureusement il y a d’autres personnes plus enthousiastes, comme cette femme de pilote qui dès notre arrivée nous a sautés dessus pour offrir 3 jolis livres à Galane dont 2 faits par un de leurs amis. Galane a dit « thank you » (« good girl !» = « bonne fille » littéralement, c’est-à-dire « bravo ! »), elle était très contente, les livres sont chouettes en plus. 

2 commentaires:

  1. C'est bien vrai, il n'y a quand goutant qu'on voit que la recette est bonne.
    C'est super de te lire, tu devrais te lancer dans l'écriture, tu es très douée.
    Tu nous fais palpiter, on a hâte de lire la suite. Et tes phrases nous font rêver par leurs descriptions, leur couleurs, et même leurs senteurs. Tu dois y penser.
    Je vous embrasse très très fort
    Bis petite soeur
    Tata Carole

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